Un petit repas en solitaire...

Professeur Messages : 42 Date d'inscription : 18/11/2009

Nicholas venait de terminer sa première semaine en tant que professeur de langues au lycée municipal de Mist. Très excité par son nouvel emploi, par ses étudiants allumés et par l'année qui venait, il avait décidé, en ce vendredi soir, de s'offrir un petit repas au restaurant le plus populaire de la ville: Chez Wendy. Restaurant typique des années 50, on retrouvait chez Wendy des comptoirs suivis de bancs recouverts de faux cuir rouge, des tables rouges aux bordures chromées et des affiches de rock accrochées un peu partout dans la pièce. On y servait, disait-on, les meilleurs milkshakes de la région.

Le restaurant était bondé en ce début de soirée, quand Nicholas fit son entrée. Il reconnut plusieurs de ses élèves qu'il salua d'un sourire. Des filles gloussèrent en le saluant et il haussa les sourcils, un peu découragé. Il s'assit en solitaire au comptoir et balaya le menu du regard. Peut-être n'avait-il pas choisi le meilleur endroit en ville, car la clientèle était particulièrement composée d'étudiants et il souhaitait plutôt faire des rencontres différentes, des gens avec qui il pourrait devenir ami et développer des liens plus importants que ceux entre un prof et son élève.

Il commanda un hamburger et des frites et, en attendant son repas, s'absorba dans la lecture du journal quotidien...

Messages : 39 Date d'inscription : 08/12/2009 Localisation : Mist

Cela faisait quasiment une semaine que Jane était arrivée à Mist et elle n'avait pas découvert grand-chose. Elle avait juste appris quelques misérables habitudes humaines, rien de bien attrayant pour la jeune Volturi. Elle savait par exemple que le vendredi soir était un très bon moment pour chasser, car les humains faisaient la fête et que certains étrangers venaient à la ville pour se détendre de leur semaine de travail. Depuis son arrivée, Jane n'avait pas vraiment mangé. Enfin juste un humain le mercredi et la faim commençait vraiment à la tirailler. Malgré sa fringale, elle arrivait parfaitement à se contrôler. Elle décida d'aller faire un tour en ville afin de voir si elle ne pouvait pas trouver un repas consistant à faire sans éveiller les soupçons des habitants. Au cour de la semaine, elle avait beaucoup entendu parler du restaurant appelé "Chez Wendy". Alors, elle y alla pour se faire sa propre opinion.

De l'extérieur le bâtiment ressemblait à un affreux pavé de béton et de métal. Le genre de choses que l'on ne voit plus depuis la fin des années 50. Il n'y avait pas que la jeune Volturi qui était vieille dans cette ville, mais elle au moins ne vivait pas dans la nostalgie du passé. Enfin bref, ce n'était qu'un détail sans véritable importance et incidence sur la mission. En entrant elle fut saisie par l'âcre odeur de la sueur et elle eut un léger haut le coeur qu'elle surmonta sans le montrer aux gens présents. En faisant un rapide tour d'horizon, elle remarqua que la clientèle était principalement constituée d'élève de l'établissement qu'elle fréquentait. Ce n'était pas ici qu'elle trouverait sa pitance, mais son regard s'arrêta sur un groupe "d'étrangers". A les écouter (et les sentir), ils n'étaient pas du coin. C'était des bûcherons qui travaillaient à la scierie Matthews 20 km plus loin dans les montagnes. Voilà, Jane venait de trouver son repas du soir. Il fallait juste un peu de patiente et elle pourrait faire un véritable festin. Elle alla s'asseoir au comptoir de façon à garder ses proies dans son champ de vision. Elle ne remarqua pas qu'elle se trouvait à côté du jeune professeur d'anglais dont elle fréquentait le cour. Elle se contenta de passer une commande très simple. Il fallait faire comme les autres, mais ne pas abuser, car après tout la nourriture des humains n'avait pas vraiment de goût. Je doute qu'ils apprécient de manger de la terre, même pour faire bonne figure.

Jane Volturi: Bonsoir, je prendrai un thé s'il vous plait.

Professeur Messages : 42 Date d'inscription : 18/11/2009

Toujours absorbé par la lecture du journal, Nicholas faisait fi des discussions et des entrées-sorties des gens dans le restaurant. Il leva les yeux uniquement lorsque la serveuse déposa son repas en face de lui, armée d'un sourire et d'une bouteille de ketchup. Il lui rendit son sourire et son regard baissa lentement jusqu'à son assiette...

Était-il possible de retrouver autant de friture dans un même contenant? Le jeune homme en doutait vraiment. Les frites luisaient d'huile chaude et il avait l'impression que le pain était humide du gras de la viande hachée à l'intérieur. Tout à coup, il n'avait plus vraiment faim... En tout cas, il n'aurait qu'à se déculpabiliser en avalant des tonnes de salade durant la prochaine semaine. Et puis après tout, il ne saurait jamais si c'était bon sans y avoir goûté. Résistant à la tentation d'éponger les frites avec une serviette de table, il se lança. C'était... mangeable.

Retournant à sa lecture, tachant le journal de ses doigts graisseux, Nicholas tomba sur un fait divers plutôt troublant.

Un homme avait été retrouvé mort dans une ruelle de la ville, jeudi matin, comme dévoré par un animal, complètement vidé de son sang. L'article recensait différents cas de ce genre, qui avait apparemment souvent lieu dans les environs... Les personnes retrouvées mortes n'étaient pas nécessairement tuées de la même façon mais partageaient toutes une caractéristique: elles étaient vidées de leur sang. La journaliste faisait état des hypothèses de la police concernant un psychopathe fétichiste adorateur du sang humain, mais les enquêteurs ne détenaient aucune preuve. On recommandait aux habitants de se promener en groupes ou d'éviter de sortir la nuit tombée.

Un peu troublé par sa lecture, Nicholas se demanda s'il avait bien fait d'établir domicile dans cette ville... Il semblait s'y produire d'étranges choses auxquelles personne ne pouvait apporter d'explications. Ce cheminement de pensée l'entraîna à se souvenir de quelques uns de ses élèves. Toutes, (c'était pratiquement uniquement des filles) elles avait un comportement étrange, un regard bizarre et elles étaient d'une beauté à couper le souffle. Il avait l'impression qu'elles n'étaient pas... normales. Toute la semaine elles avaient occupé l'esprit du jeune prof et il avait longtemps réfléchi à leur propos, pour finalement en venir à la conclusion que les jeunes filles de Mist étaient simplement particulièrement belles. Justement, l'une d'entre elles venait d'entrer chez Wendy. Elle avait l'air plus jeune que les autres, mais sa beauté était tout aussi grande. Cependant, elle, elle n'avait pas l'air commode du tout.

Elle choisit le banc à côté de celui de Nicholas, mais ne sembla pas remarquer sa présence. Son attention à lui était pourtant tourné entièrement vers elle. Peut-être détenait-elle quelques réponses à ses interrogations... Il ne désirait pas trop se faire ami de ses élèves, mais bon. Mieux valait commencer par là.

- Bonjour Miss Jane! se lança-t-il, le regard fixé sur la jeune fille. Voyant qu'elle commandait un thé, il se pencha vers elle pour murmurer : Excellent choix, j'aurais dû faire de même...

Et il sourit en regardant son assiette à peine entamée.

Messages : 39 Date d'inscription : 08/12/2009 Localisation : Mist

Ce fut une demie-surprise pour jane que d'entendre une voix s'adresser à elle dans son dos. A l'odeur, elle savait que c'était ce professeur, mais il y avait en plus un horrible arrière goût de graisse. Quelque chose d'horrible, quelque chose à faire vomir un estomac délica. Elle se retourna pour regarder cet homme qui lui parlait. Il la félicitait pour sa commande en montrant du regard la sienne qui semblait vraiment le désoler. En y jetant un oeil, Jane comprit d'où venait cette insupportable relent de graisse et fit une grimace à la vue de l'assiette du professeur. La jeune Volturi se força à prendre un air compatissant et d'un simple geste poussa sa tasse de thé vers l'homme en ajoutant dans un anglais parfait, mais avec un fort accent italien.

Jane Volturi: Je crois que vous semblez en avoir plus besoin que moi.

Elle exprima pleinement son dégout pour le plat du professeur en repoussant un peu l'assiette afin de ne pas trop être incommodé par l'odeur. Elle remarqua que l'homme lisait un journal. La façon dont il était plié, laissait voir le dernier article lu et il traitait d'une série d'agression. Jane su immédiatement que c'était l'acte de vampires et c'était en partie pour cela qu'elle était là. Pour régler cette affaire afin de préserver le secret du monde de la nuit. Sans rien laisser paraitre, elle continuait à surveiller son repas. Elle commençait vraiment à avoir très faim et ses yeux qui étaient bordeaux viraient au violet. Afin de faire passer le temps, elle se mit à jouer avec les serviettes en papier. Jane les pliait à la façon origami, mais le résultat n'était pas très convaincant à cause de la qualité du papier qui ne se prêtait guère à ce genre d'exercice.

Professeur Messages : 42 Date d'inscription : 18/11/2009

La jeune fille avait regardé l'assiette de Nicholas avec un air compatissant mais intensément dégoûté. Le jeune professeur esquissa un sourire et la serveuse, qui passait par là, observa Jane repousser l'assiette avec un air réprobateur et insulté. Nicholas réprima une envie de rire grandissante. Toujours compatissante, son élève lui avait offert sa tasse de thé. Nicholas déclina son offre très modestement.

- C'est très gentil à vous, mais je pairai pour ma faute et avalerai ce satané hamburger en signe de punition...

Mi-blagueur, mi-sérieux, il s'empara dudit hamburger et en prit une bouchée après quelques secondes d'hésitation. Puis, il reposa la chose dans son assiette et se retourna vers Jane.

- Ouf! Je suis rassasié ! blagua-t-il encore, se servant de cette excuse comme raison de ne plus manger.

Jane avait regardé le journal qu'il lisait avant son arrivé avec un drôle d'air. Elle semblait souvent perdue dans ses pensées et n'avait pas l'air de quelqu'un aimant rigoler. Avec ce genre de personnes, Nicholas avait tendance à faire le pitre et il espérait ne pas finir par se ridiculiser... Ce qui était souvent le cas lorsque la personne, malgré ses simagrées, ne riait jamais. Bref. Son regard croisa celui de l'élève et il fut saisi par sa couleur. Rouge foncé, presque violets. Ils étaient magnifiques mais à la fois si... durs, cruels... ils semblaient sévères, comme s'ils analysaient tout ce qu'ils voyaient. Et cette couleur... Jamais Nicholas n'avait vu un regard d'une telle couleur, sauf une fois, lorsqu'il était en Italie. Peut-être était-ce une caractéristique de là-bas.. car c'était de là que Jane venait, il en était certain rien qu'à entendre son accent.

Voyant que la jeune fille se perdait encore une fois dans ses pensées, se mettant à plier les serviettes en papier avec une technique précise, il s'évertua à entretenir la conversation.

- Vous... vous aimez le papier? tenta-t-il maigrement. Non attendez, j'ai une meilleure question! Qu'est-ce qui amène une fille de votre âge à quitter l'Italie pour s'établir à Mist?

Cette fois, il avait un air sérieux.

Messages : 39 Date d'inscription : 08/12/2009 Localisation : Mist

Et mince. Loupé, elle n'échapperait pas à la corvée de boire le thé. Pourtant, elle y avait mit tout son coeur, mais cela n'avait pas été suffisant. L'homme prit cette infâme chose pour la manger ... Son sang ne devait pas être terrible si on se fiait à son repas. D'ailleurs, à l'odeur, Jane ne l'aurait probablement jamais choisi comme repas. Bien que son attention soit entièrement tournée vers ses pliages, elle remarqua le cirque de la serveuse. Elle avait osé faire les gros yeux à Jane pour son comportement vis-à-vis de l'imtondice servie au professeur. Cela allait se payer, il fallait juste attendre le bon moment. L'homme semblait vouloir faire de l'humour, ou quelque chose qui y ressemblait. Cela faisait ni chaud, ni froid à la petite Volturi. Seul Alec et parfois Démétri savait quoi faire pour lui arracher un sourire. Jane resta impassible devant les efforts du professeur d'anglais, qu'elle trouvait assez lamentable (les efforts). Cependant, il réussit à intriguer Jane.

Nicholas Davenport: Vous ... Vous aimez le papier. Non attendez, j'ai une meilleure question! Qu'est-ce qui amène une fille de votre âge à quitter l'Italie pour s'établir à Mist?

Lamentable, mais conclusion intéressante. Il avait donc remarqué qu'elle était italienne. Intéressant. C'était facile de voir que Jane n'était pas américaine, mais de là à trouver sa nationalité. Bref, elle leva son nez de ses origamis pour fixer le professeur.

Jane Volturi: Voilà qui est intéressant. Comment avez-vous su que j'étais italienne ?

Jane n'aimait pas se faire interroger et cherchait toujours des esquives pour détourner l'attention des gens. Mine de rien, la jeune Volturi remarqua une opportunité pour se venger de ce gibier de potence de serveuse. Elle se tenait à côté de la friteuse. C'était le moment d'agir. Toujours en regardant le professeur, Jane se concentra sur l'odeur de la serveuse et chercha son chemin jusqu'à atteindre le cerveaux de la pauvre dame. Là, tel un prédateur sans pitié, Jane Volturi déchaîna son don sur sa victime qui hurla de douleur et s'effondra. Dans sa chute La femme plongea ses deux bras dans la friteuse. Cela fit rire intérieurement Jane qui plaça encore une illusion de douleur dans le cerveau de la femme qui se tortillait de douleur sur le sol ses deux bras gravement brûlés. Au premier cri, la jeune Volturi fit comme tout le monde. Elle regarda la scène avec une stupeur feinte, mais qui paraissait tellement vrai. Rapidement, la stupeur fit place à la consternation suivi d'une réplique mordante pleine d'humour noir.

Jane Volturi: Peut-être que maintenant ils cuisineront moins gras. C'est bien moins dangereux pour la santé.

Il était totalement impossible pour quelqu'un d'extéreur de savoir si Jane était sérieuse ou pas en disant cela, car son petit sourire en coin plein de malice troublait la lecture que l'on pouvait faire de sa phrase.

Professeur Messages : 42 Date d'inscription : 18/11/2009

Nicholas avait conscience de sa piètre façon d'entrer en communication avec son élève, mais il se sentait un peu mal à l'aise en sa compagnie. Elle avait quelque chose de dérangeant... Dans son regard, dans sa façon de se déplacer, dans ses paroles... Il ne se sentait vraiment pas bien près d'elle. Tout comme la couleur de ses yeux, cette sensation qu'il éprouvait lui était familière et il avait l'impression de l'avoir déjà ressentie quand il était en Italie. Tout cela soulevait des questionnements dans son esprit, sa curiosité grimpait. Toutefois, sans répondre à sa question, Jane la retourna vers lui. Belle stratégie.

- J'ai vécu quelques années en Italie, j'y ai étudié la théologie, répondit-il dans un italien tinté d'un léger accent. Je reconnaîtrais l'accent particulier des italiens dans plusieurs langues, surtout l'anglais...

Alors qu'il allait tenter à nouveau de questionner la jeune fille, un cri strident se fit entendre et il se retourna juste assez vite pour voir la serveuse qui avait pris sa commande se tortiller par terre, la chair de ses bras sanguinolente, le visage déformé par la douleur. Nicholas ne perdit pas une seconde; il sauta le comptoir et en moins de deux il était près de la femme. Partagé entre l'adrénaline et l'horreur, il la regarda souffrir, comme si la douleur ne provenait pas uniquement de ses brûlures. Son visage était décomposé par la terreur et elle criait, criait encore et encore. Puisse-t-elle s'évanouir! Mais on ne fut pas si clément avec elle. Nicholas leva les yeux vers ceux qui regardaient et entendit la phrase que prononça son élève. Ce n'était vraiment pas le temps de faire de l'humour... Il la regarda avec stupeur et incompréhension, avant de crier aux autres de ne pas s'approcher.

- Que quelqu'un compose immédiatement le 9-1-1, si ce n'est pas déjà fait! Et amenez-moi des compresses humides!

La chair des bras de la serveuses était soulevée, gonflée, sanglante. Elle était gravement brûlée mais comme il s'agissait d'huile, Nicholas savait qu'il n'y avait rien à faire pour la soulager car cela devait demeurer à l'air libre, sauf peut-être appliquer temporairement des compresses. Cela pourrait peut-être causer des infections, puisque la peau allait forcément se mélanger au tissu, mais il savait qu'à ce stade, l'infection était inévitable.

L'ambulance arriva quelques minutes plus tard et emporta la dame, toujours hurlante. Nicholas accompagna les ambulanciers jusqu'au véhicule pour leur expliquer rapidement la situation et il les regard partir, les mains pleines de sang, l'esprit troublé. Il ne pouvait sortir de sa tête l'affirmation de Jane au moment où il avait sauté le comptoir. Quelle drôle de chose à dire, devant la détresse de quelqu'un! Cette fille était vraiment étrange. Il fallait qu'il découvre son secret.

Il rentra à l'intérieur de l'établissement pour aider les gens à nettoyer et pour rassurer les autres. En entrant, il lança un regard interrogatif à Jane. Comprendrait-elle qu'il se questionnait à son sujet? Il s'approcha d'elle, du côté cuisine du comptoir, afin de passer ses mains tachées de sang au savon. Il s'adressa à elle.

- Vous la regardiez quand c'est arrivé. Avez vous vu exactement ce qui s'est passé?

Bien sûr, il ne la soupçonnait en rien. C'était un accident.

Messages : 39 Date d'inscription : 08/12/2009 Localisation : Mist

Jane avait pu sentir un sentiment de malaise, le professeur devait certainement sentir d'instinct qu'il était une proie possible en présence d'un redoutable prédateur. Il avoua à Jane qu'il avait vécu en Italie et de ce fait il était capable de reconnaître l'accent dans n'importe quelle langue. La serveuse fut une remarquable diversion. Tel un super-héro, le jeune homme sauta par-dessus le comptoir pour voler au secours de la blessé. Cela amusa encore plus de voir tout le monde horrifié et se demander pour tenter d'aider la pauvre inconsciente qui avait provoqué la colère de la jeune Volturi. Son amusement resta intérieur, comme l'ensemble de ses émotions d'ailleurs. Le professeur d'anglais semblait savoir quoi faire pour administrer les premiers secours. Là encore, Jane se mit à sourire intérieurement de voir une telle dévotion, un tel altruisme. Les humains étaient de bien étrange animaux. Capable du meilleur comme du pire à vrai dire. Elle remarqua que sa petite phrase choc avait passablement troublé le jeune homme. Les secours arrivèrent assez rapidement et le calme revint doucement. Tout était en train de rentrer dans l'ordre. Dans tout ce bazar, Jane gardait à l'esprit son repas et faisait bien attention à ce qu'il ne s'en aille pas sans elle. Les trois pecnots étaient toujours là et ne semblaient pas avoir prêté la moindre attention aux événements de la soirée, trop occupés à vider des choppes de bière. Très bien, comme cela ils seront certainement plus docile, mais ils risquent d'avoir un drôle d'arrière goût. Le jeune professeur était de retour et on pouvait sentir chez lui une certaine confusion. Il était clair que Jane n'y était pas totalement étrangère.

- Nicholas Davenport: Vous la regardiez quand c'est arrivé. Avez vous vu exactement ce qui s'est passé?

Trop curieux ce jeune homme. Cela lui jouera des tours pas très enviable. Tout en continuant ses pliages, Jane répondit au professeur assez simplement.

- Jane Volturi: Je n'ai pas vu grand-chose. C'est certainement un de ses stupides accidents du travail. Vous savez, le truc à pas de chance. Regardez comme le sol et d'une magnifique propreté, elle a dû glisser et tomber.

Oui toujours pleine de sarcasme. Effectivement, le sol était sale et glissant. Jane ne regardait pas l'homme qui lui parlait, mais se concentrer sur le contrôle de soi et de sa soif en réalisant tout un tas de pliages avec ce papier à serviette complètement miteux. Elle commençait vraiment à avoir très faim et dans ces conditions, elle pouvait se montrer particulièrement désagréable et méchante.

- Jane Volturi: Où avez-vous fait vos études de théologie ? Je me demande cela, car vous semblez avoir l'accent des italiens du nord. Je dirai des italiens de Milan. Légèrement bourgeois comme accent.

Jane tentait de nouveau de détourner la conversation. Elle avait remarqué dans l'accent du jeune homme avait une petite pointe d'accent qui semblait indiquer qu'il avait vécu un certain temps à Milan ou alors que son professeur était originaire de cette ville. Bref, une information sans importance pour la jeune Volturi qui voulait simplement détourner encore une fois l'attention du professeur.

Professeur Messages : 42 Date d'inscription : 18/11/2009

Nettoyant ses mains avec une serviette mouillée, Nicholas gardait les yeux sur sa jeune élève, toujours troublé par les derniers événements. Il était curieux de savoir comment cela était arrivé et il savait que Jane regardait la serveuse au moment de l'accident. Elle avait forcément dû voir l'événement comme personne, mais elle resta vague dans sa réponse, prétextant qu'elle n'avait pas vu grand chose et terminant sur une note de sarcasme mal placée. Le jeune homme resta passablement stupéfait. Comment une jeune fille de son âge pouvait-elle être aussi insensible face au malheur des autres? Elle était restée parfaitement assise sur son banc, sa position n'avait pas changé et elle avait même continué à plier les serviettes en papier alors qu'une pauvre dame se tordait de douleur au sol.

Complètement dépassé, Nicholas fronça les sourcils et baissa la tête, terminant de nettoyer ses mains. D'autre personnes avaient semblé ne pas se rendre compte de l'incident, au fond de la salle. Ils avaient l'air complètement sous l'effet de l'alcool et ils semblaient s'amuser follement. Toutefois, Jane, elle, avait été témoin de la scène et même dans cette condition, elle n'avait pas bronché. Elle avait définitivement quelque chose de pas net. Nicholas n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi froid. Pourtant, les Italiens avaient un tempérament assez chaleureux...

Tiens, elle revenait tranquillement à la conversation, lui demandant où il avait fait ses études de théologie. Le professeur la regarda, dégouté. Comment pouvait-elle si calmement reprendre la conversation après ce qui s'était passé? Bien sûr, c'était un simple accident et la dame s'en sortirait, mais elle avait crié tant et tant que personne ne pouvait douter de la douleur qu'elle avait ressenti. N'importe qui aurait été sensible à la souffrance qui avait empli la salle de son écho, mais pas Jane. Sans dire un mot, Nicholas la regardait.

La situation était d'un tel ridicule qu'il avait presque envie de rire. En fait, l'envie fut assez forte pour qu'il éclate d'un rire franc qui fit se détourner tout le monde, certains d'entre eux choqués par cette réaction. Il regarda Jane, redevenant soudain sérieux.

- Vous savez quoi? Vous n'êtes pas normale. Pas nette. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez vous et je n'ai même pas envie de savoir ce que c'est.

Nicholas n'en était pas vraiment conscient mais il avait peur de la jeune fille et de son regard analytique, froid, suspicieux, sévère. Il avait peur d'elle et de ses réactions incompréhensibles. Toutefois, il ne le savait pas encore. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il n'avait pas envie de continuer la conversation.

- Excusez-moi. On se reverra en classe.

Et il tourna le dos pour se diriger vers la sortie. Au même moment, les trois fêtards du fond de la salle sortirent, faisant tinter la cloche accrochée au dessus de la porte. Ils bousculèrent Nicholas, qui les suivit de près pendant quelques pas...

Professeur Messages : 42 Date d'inscription : 18/11/2009

HJ: J'ai pensé qu'on pourrait continuer ce RP dans les Rues et Ruelles de Mist, puisque Nicholas suit tes proies Wink

Messages : 39 Date d'inscription : 08/12/2009 Localisation : Mist

Tout le monde semblait choqué par la scène. Que les humains pouvaient être idiot et fragile. La moindre douleur, tant physique que mentale et il n'y avait plus personne. Comment une telle race pouvait dominer le monde et faire si peur à maître Aro. De plus les êtres vivants étaient particulièrement prompt à juger sans savoir, sans connaitre tous les paramètres. Le professeur démontra que Jane avait particulièrement raison de penser cela. Il lui asséna des reproches qui se voulaient probablement cinglant. Qu'importe l'avis de ce misérable insecte, s'il avait vécu ce que la jeune Volturi avait connu, il serait probablement moins réprobateur. Oui, elle avait connu la vraie douleur, elle avait connu les léchouilles des flammes de l'enfer et comparé à elle, ce que cette pauvre femme avait vécue ce n'était rien. La leçon de morale finit, il se dirigea vers la sortie. Voilà, enfin débarrassé de cet énergumène, mais ce fut à ce moment précis que le repas de Jane décida de bouger pour sortir. La jeune blonde se leva sans rien dire, en se faisant aussi discrète que possible afin de ne pas se faire remarquer. La chasse était ouverte, elle les suivrait dans la forêt et attendrait le moment propice pour frapper son gibier.

Les lourdauds marchaient dans la rue principale bruyamment, sans faire attention à leur entourage. De son côté, Jane suivait ces gens mine de rien en faisant semblant de regarder les vitrines des quelques magasins de la rue principale. La faim tenaillait la vampire et déjà dans son esprit, Janes se voyait les faire souffrir un peu avant de les déguster. Elle avait toujours aimé torturer ses proies avant de manger afin de donner un meilleur goût au sang. D'après elle, la douleur, la peur et la souffrance apportaient véritablement un goût exquis au repas. La balourds ne semblaient pas très pressés de rentrer chez eux, car ils flânaient sur la place principale. Ils se tenaient devant la fontaine et y jetaient les cadavres de leurs bouteilles de bières. L'un d'eux remarqua Jane qui se tenait un peu en retrait dans l'ombre près d'une ruelle. Ce qui devait arriver, arriva immanquablement. Les hommes, complètement saoul, s'approchèrent d'elle et pas qu'avec de gentilles intentions.

- L'un des hommes: Vient par là petite, on va s'amuser un peu tous ensemble. Ahahahahahahah !

Professeur Messages : 42 Date d'inscription : 18/11/2009

Nicholas, sourcils froncés, avait quitté le restaurant avec un drôle de sentiment au creux du ventre. Ce sentiment ne l'avait toujours pas quitté, alors qu'il déambulait dans les ruelles pour se rendre à sa résidence, non loin du centre-ville de Mist. Il vivait dans un loft, plutôt sobre et assez vieux; les planchers craquaient et la peinture avait grand besoin d'être refaite. Toutefois, il s'y sentait bien et c'était l'important. Il se sentait chez soi... quoi qu'un peu seul. Pour l'instant, ses rencontres avec les habitants de Mist avaient toutes été un peu bizarres... En tout cas, les rustres qui marchaient devant lui ne seraient jamais ses amis, à voir leurs manières de balourds et leurs commentaires vulgaires. Nicholas les dépassa et se mit à marcher plus vite.

Quelques minutes plus tard, il entendit l'un des hommes parler plus fort et s'adresser à quelqu'un en l'appelant "petite". Sentant les mauvaises intentions dans la voix de l'homme (n'importe qui les aurait décelées, elles étaient si flagrantes), Nicholas se retourna pour voir la scène. les trois hommes, saouls et titubants, entouraient Jane. Celle-ci semblait, à son habitude apparemment, imperturbable, mais Nicholas savait que les hommes avaient des idées atroces en tête et qu'elle en était la cible... Brusquement, il changea de direction pour aller vers les protagonistes.

- Hé, vous là! Dégagez!

Le premier homme, le leader, se tourna vers le professeur avec un sourire mesquin.

- Les gars!... On dirait que le gringalet nous donne des ordres...

Et les autres éclatèrent de rire. Nicholas, plus ou moins certain de ce dans quoi il s'embarquait, ne cessa pas de fixer le lourdaud dans les yeux. Personne d'autre n'était visible aux alentours. Il allait devoir se battre avec trois hommes très costauds, mais saouls. Mais il n'avait pas le choix... il fallait protéger son élève.

Le leader des trois hommes lui asséna un coup de poing sur la mâchoire, coup qui fit vaciller le jeune professeur. Un filet de sang dégoulina hors de ses lèvres alors qu'il replongeait son regard dans celui de l'homme, avant de le frapper à son tour, en plein sur le nez. Les deux amis s'approchèrent à leur tour et une seconde avant qu'ils ne soient sur lui, Nicholas regarda Jane afin qu'elle puisse lire sur ses lèvres :

- Cours!

Messages : 39 Date d'inscription : 08/12/2009 Localisation : Mist

Tandis que les trois "victimes" de Jane décidèrent de jouer avec elle, le professeur de français voulu jouer au héros en s'interposant. Stupide humain ! Enfin, maintenant il fallait la jouer fine pour ne pas laisser le repas partir et faire en sorte que Nicholas ne remarque rien. Une bagarre éclata entre les bûcherons et le professeur. Il était clair qu'il ne ferait pas le poids face à ces brutes. D'ailleurs, il le savait et exhorta Jane à courir pour fuir. S'il savait qu'elle n'avait rien à craindre et que c'était les trois balourds qui était en dangers. Le seul problème de l'histoire, c'était que cela se passait à Myst. A priori, c'était râpé pour passer sous silence la disparition de ses imbéciles. Il fallait trouver une pirouette, car Jane n'avait absolument pas l'intention de se passer de repas ce soir. La première chose à faire c'était de s'occuper du professeur.

Sans un bruit, elle se glissa derrière lui. Ce n'était pas difficile, car il était trop occupé à se battre pour la remarquer. D'un geste rapide et puissant, elle l'assomma. Maintenant, elle avait les mains libre pour s'occuper à sa façon des ivrognes. Les mecs restèrent quelque peu interdis pas la réaction de la "gamine". Sans autre forme de procédé, Jane se lâcha et déchaîna son don sur l'un d'entre eux, puis passa au suivant et au dernier. Elle passait de l'un à l'autre pour les affaiblir et les torturer un peu afin de leur donner plus de goût. Après un petit traitement à la mode Jane, il était temps de passer à table. La jeune Volturi fit bien attention à se cacher dans l'ombre pour manger. Une fois finit de diner, elle cacha les corps pour revenir plus tard s'en débarrasser. Elle devait retourner auprès de Nicholas et lui faire croire qu'il avait été héroïque.

Le jeune professeur de français semblait enfin sortir des vapes, Jane avait frappé assez fort pour avoir le temps de manger tranquillement. Maintenant il fallait inventer une histoire pour flatter le jeune homme et expliquer le départ des lourdauds. Jane avait du mal à jouer la comédie, à jouer la gentille petite fille qui remerciait son "sauveur". Heureusement qu'elle était bonne comédienne dans l'ensemble.

- Jane Volturi: Quel courage ! Grâce à vous ils ont pris la fuite, mais je dois dire que c'était limite.

La petite Volturi tentait de ne pas prendre un ton sarcastique, mais c'était quelque chose d'assez difficile. Elle ne comprenait pas pourquoi les humains prenaient des risques pour des inconnus. Surtout quand on n'était pas capable de se battre avec efficacité. Bref, elle prenait un ton aimable et essayait de se montrer la plus gentille qu'elle le pouvait.

Professeur Messages : 42 Date d'inscription : 18/11/2009

Le sang fusait dans ses veines à une vitesse prodigieuse, son coeur battait la chamade et il avait l'impression que tout ce qui le composait se dilatait presque instantanément. Il venait d'être frappé au visage et avait rendu la pareille à son attaquant, mais ses deux acolytes étaient sur le point de lui en faire baver. En une seconde, ils étaient sur le jeune professeur à le tabasser de toutes parts. Il n'avait eu le temps que de prodiguer un conseil à sa jeune élève, mais il n'avait pas pu la voir partir et il n'était pas certain qu'elle était en sécurité... Mais brusquement, sans qu'il puisse comprendre comment cela était arrivé, il s'effondra dans le noir...

Puis se réveilla.

Le temps passait si vite dans l'inconscience! Mais le retour à la réalité fut brutal. Son corps, préalablement en état d'alerte et presque insensible aux perturbations de l'environnement avait eu l'occasion de se détendre presque entièrement pendant son épisode inconscient, ce qui lui donnait maintenant l'air d'un pantin désarticulé. Son épaule droite était disloquée et il se sentait ankylosé de partout et sa mâchoire lui faisait un mal de chien. Dieu! Avait-il déjà passé l'âge de se battre pour l'honneur des jeunes filles ?

Heureusement, son but avait été atteint, car Jane était à côté de lui et semblait en parfaite santé. Il se releva péniblement en écoutant le bref résumé de l'élève. Une fois sur ses deux pieds, il la regarda. Elle était tellement bizarre. Mais en un seul morceau! Malgré ce qu'elle lui racontait, Nicholas ne put s'empêcher de se demander comment sa perte de conscience avait pu effrayer les brutes. Peut-être avaient-ils eut peur de l'avoir tué et d'être arrêtés pour meurtre... Bref, le plus important, c'était que Jane était saine et sauve.

- Hé bien... tant mieux... j'en suis heureux...

Il avait du mal à respirer, un peu comme si sa cage thoracique était oppressée par quelque chose. Il avait vraiment très hâte de retrouver son lit, mais il se disait qu'il ne pouvait pas laisser la jeune femme rentrer seule chez elle après ce qui s'était passé... Il souhaitait en son fort intérieur qu'elle vivait près d'ici et déclinerait son offre, mais son honneur ne put l'empêcher de demander.

- Euh... Je vous raccompagne ?

» une chasse en solitaire (PV VICTOR)