Buffet et Feu de Joie!

Derrière le lycée, sur le grand terrain vague et verdoyant qui conduit au stade de football, les étudiants se sont rassemblés autour d'un gigantesque feu de joie en l'honneur de leur équipe. Le feu doit faire plusieurs mètres de haut et, bien entendu, mieux vaut ne pas trop s'en rapprocher! Tout autour, une musique entraînante donne aux étudiants l'envie de danser et le délicieux fumet des hot-dogs, des épis de maïs et des sandwiches se fait sentir des mètres à la ronde.

D'un côté, les cheerleaders préparent leur numéro d'encouragement et répètent en claquant des mains, les footballeurs ne pouvant détacher leurs yeux de ces divines créatures.

De l'autre côté, les étudiants s'étendent dans l'herbe, dansent, scandent des slogans d'encouragement. Certains prennent des photos et filment grâce à leur caméra vidéo. L'ambiance est à la fête, ainsi qu'aux rencontres amicales ou amoureuses...

Professeur Messages : 42 Date d'inscription : 18/11/2009

Nicholas, en tant que membre du personnel du lycée, avait été sollicité pour être bénévole lors du feu de joie pour encourager l'équipe de football. Comme il avait du mal à dire non, il avait accepté en se disant que ce serait une belle occasion de faire des rencontres et de vivre une belle expérience typiquement américaine. Heureusement pour lui, on l'avait placé à l'alimentation du feu. Il avait eu peur de servir les hot-dogs et lancer deux trois bouts de bois dans le feu à chaque 10 minutes lui convenait parfaitement!

Les élèves étaient très enjoués et la nuit commençait à tomber. Le lendemain aurait lieu la fameuse danse de la rentrée, mais pour l'instant, l'heure était à la fête et les étudiants, malgré les interdits de l'organisation scolaire, buvaient de la bière et flirtaient entre eux. Nicholas fouillait la foule des yeux... il espérait entrevoir le visage de la bibliothécaire, Mademoiselle de Fontanges, celle à qui il ne cessait de penser depuis des jours maintenant. Des jours, et des nuits... nuits insoutenables assaisonnées à l'insomnie, durant lesquelles il ne pouvait que redessiner en imaginaire le visage de la belle aussi fidèlement que possible, insistant sur la courbe de ses lèvres et revivant encore et encore la sensation du baiser qu'ils avaient échangé l'autre soir... Pensait-elle à lui? Viendrait-elle à la célébration des étudiants? Il l'espérait de tout coeur. Lorsqu'il l'avait vue entrer dans sa classe l'autre jour, il avait cru défaillir. Elle avait été comme une apparition et le fait de ne pouvoir l'approcher de la façon désirée, à cause des contraintes de la situation, l'avait poussé au bord d'une frustration insoutenable. Il vivait dans cette frustration depuis des jours maintenant...

Seigneur! Que lui avait-elle fait ? Il ne se reconnaissait plus. Une bûche dans le feu.

Et soudain, alors qu'il s'éloignait de la chaleur brûlante, une main se posa sur son épaule et le poussa à se retourner...

Messages : 9 Date d'inscription : 22/01/2010

Jayson était réellement dans son élément! Rien ne lui fessait plus plaisir que de couvrir les évènements du lycée! De plus, comme il s’agissait d’une ville plutôt calme, il avait rarement l’occasion de sortir de nouveaux potins biens croustillants. Mais, aujourd’hui, avec le feu de joie, la nourriture et surtout, avec l’alcool qui était dans l’air, il était certain de pouvoir enfin publier quelque chose d’intéressant. Il arriva donc sur les lieux de du feu de joie organisé en l’honneur du début de l’année scolaire. Il passa devant l’équipe de cheerleader qui s’entrainait. Évidement, il en profita pour lancer un clin d’œil à l’une d’elle qui le regardait. Puis, il se tourna vers les joueurs de football, c’est pauvres hommes munis d’un corps beaucoup trop musclé et malheureusement, d’une tête beaucoup trop vide, parfois.

Il continua ensuite son chemin, essayant de repérer quelque chose d’anormal ou encore, un nouveau couple en formation afin de sortir le titre du siècle la semaine prochaine dans La Voix de MIst! Mais, malheureusement pour lui, il n’y avait pas encore beaucoup de monde d’arrivé. Il décida donc, de manger un blé d’inde, il alla donc s’en chercher un puis, se rendit à un estrade près du feu et pris place en mangeant. Qui sait, peut-être que quelqu’un viendrait le retrouver et que, ce serai lui qui ferait la manchette dans la rubrique amoureux!

Athénaïs, honteuse, n'arrivait pas à se décider. Devait-elle aller à ces petites fêtes paysannes ou pas? Se mordant la lèvre, elle se laissa tomber dans son fauteuil. Pour elle, qui avait connu les beautés illuminées de Versailles au temps du Bien-Aimé - qu'elle avait aimé, bien entendu - c'était dur d'aller dans des endroits aussi barbares. Mais si elle se décidait à y aller, il n'y aurait qu'une seule raison et ceci était encore pire que tout le reste. On aurait pu l'obliger à aller à un concours de cochon dans le fond de l'Iowa, ce serait moins pire que cela. Athénaïs savait bien ce qui l'attendait et cela la rendait folle. Si elle allait à ces stupides fêtes de homecoming, ce n'était certainement pas pour se divertir ou surveiller les élèves, les empêcher de faire des conneries ou d'avoir des mouvements indécents, mais pour voir une personne en particulier et avoir envers elle quelques mouvements indécents. Mais elle ne le devait pas. Elle soupira une nouvelle fois, grognant presque contre sa sensibilité actuelle. Comme il y avait quelques années, elle avait les nerfs à fleur de peau et son esprit était incapable de penser à autre chose. Mais avant, elle s'y était autorisée. Aimer Caïus Volturi, c'était comme aimer Louis XV; normal, logique et bien! Mais se prendre d'affection pour un simple humain, c'était stupide, irresponsable et mauvais. Voilà des années qu'elle se moquait d'Edward Cullen et de sa petite humaine, voilà des années qu'elle conseillait à Caïus de tuer tous les humains qui s'attachaient à des vampires. Et voilà qu'elle tombait dans ce même jeu. Était-elle devenue idiote? Ce qu'elle savait, par contre, c'était que si un vampire, qu'il soit Cullen, Silverwood ou Volturi, s'approchait de Nicholas, elle lui arracherait la tête.

Elle devait y aller. Ses lèvres, ce goût de sang qu'il y avait laissé, son odeur exquise, elle voulait les retrouver, même si cela signifiait sa damnation. De toute manière, cela ne pourrait pas être pire. Elle se leva et monta jusqu'à son garde-robe, d'où elle tira une robe blanche de dentelle, qui s'arrêtait aux genoux, son col carré était assez innocent et la ceinture de soie qui la serrait sa taille permetterait d'y rattraper ce qu'elle perdait plus haut. Athénaïs l'enfila, noua un ruban blanc autour de ses cheveux dorés et fit un rang de perles autour de son long cou gracile. Elle se résolut à porter une veste de tricot, comme si elle pourrait avoir froid. Après une dernière retouche à son maquillage parfait, elle mit ses sandales à talons hauts et prenant une dernière respiration, la vampire descendit jusqu'à sa voiture.

Étrange. Elle était aussi nerveuse que lorsqu'elle s'était retrouvée seule et nue devant un homme pour la première fois; cette sensation de gêne et d'anxiété qui se ressentait dans tous les os et toutes les parties du corps, cette sensation qui fait trembler et sourire niaisement. Avec sa mémoire phénoménale, elle se souvenait de la vitesse à laquelle son coeur battait. Était-elle triste de ne plus le sentir? Athénaïs ne pouvait le dire, mais elle était bien contente qu'il ne puisse pas la trahir.

Rapidement, allant à des vitesses excessives, la Volturi arriva bien vite au lycée. Elle stationna l'Audi TT blanche qu'elle avait volé dès qu'elle était descendue de l'avion près du terrain de football et descendit, cherchant déjà Nicholas des yeux. Merde! Pourquoi y était-elle tant attachée? S'avançant dans le gazon, maladroitement à cause de ses talons, elle repéra celui qu'elle décrétait comme une proie, malgré qu'elle fut maintenant sa proie. Elle sentit ses mains trembler et son esprit tourner rapidement. Respire, respire, respire! s'ordonna-t-elle, en fermant les yeux. Juste à voir son long corps, ses cheveux en bataille, son visage coupé au couteau, elle se savait perdue.

Elle posa la main sur son épaule et son contact la fit presque défaillir, comme si elle allait manquer de souffle. C'était étrange avec Nicholas, elle retrouvait presque ses sensations humaines. Peut-être la nervosité la fit parler plus vite qu'elle ne l'aurait désiré.

-On ne vous a pas donné la tâche la plus palpitante à ce que je vois. Vous auriez dû faire comme moi et dire que vous seriez absent. Moi, c'est ce que j'ai fait, je ne m'aurais pas vue jouer dans cette nourriture dégoûtante.

Elle avait enchaîné les mots un à la suite de l'autre, incapable de s'arrêter, comme si lorsqu'elle parlait, son cerveau arrêtait de penser. Elle baissa la tête, gênée, et sentit ses joues brûler.